Nouveaux ou anciens villageois, c’est à travers notre patrimoine que nous avions envie de vous faire découvrir ou redécouvrir des bribes de l’histoire d’Aspach. Cette balade restera certes sommaire, mais nous espérons qu’elle vous donnera envie de mieux connaître notre commune.

Source sulfureuse

Dès l‘entrée du village, en venant du coté d'Altkirch, à droite près du ruisseau «Zipfelgraben», nous rencontrons au milieu d’un champ un bassin en brique renfermant de l’eau sulfurée calcique.

Des pièces de l’époque romaine ont été retrouvées au fond de ce bassin. Aspach était donc déjà présente à cette époque.

Statue de Saint Jean Népomucène

En remontant la rue de Thann jusqu’à l’entrée de la rue de la Libération, nous trouvons la statue de Saint Jean Népomucène, protecteur des ponts, des routes, des sources et des fontaines.

Sculptée dans la pierre, cette œuvre ne fut jamais terminée par l’artiste Mr Sellinger (1714-1779) tombé malade, mais par un artisan local.

Eglise Saint Laurent

Un peu plus loin, nous apercevons l’église Saint Laurent. Comme l’indique l’inscription sur la clé de voute « MCCGCC und II, jor ist diser kor anfang », « l’an 1502, ce chœur a été commencé ».
Elle est bâtie en 1502 sur les ruines de l’ancienne église datant de 1282 détruite au XVème siècle par Etienne de Hagenbach et ses troupes bourguignonnes qui à l’époque ont ravagé la région pour se venger de la décapitation du frère d’Etienne, Pierre, ancien grand bailli, par les états alsaciens coalisés en 1474.
En 1650, Saint Laurent devient le Patron de l’édifice.
En 1829, la nef est remaniée, l’ancien chœur est remplacé par la sacristie et le portail est encadré par 2 colonnes monolithiques de style antique. Nous pouvons observer à l’extérieur une méridienne qui servait à régler l’horloge de l’église.
L'église abrite aujourd'hui la statue de la Vierge du pèlerinage de la Litten.

Chapelle de la Litten

Face à l’église se trouve le chemin de croix menant à la chapelle de la Litten. Située en lisière de forêt, elle est bâtie en 1862 en souvenir d’une ancienne léproserie, d’où son nom. Litten signifiant souffrir. «Armi litt» était le nom donné à ces «pauvres gens», les lépreux mis à l’écart de la population.
Un lépreux avait sculpté une vierge dans du bois et l’avait accrochée à un vieux hêtre. Elle y resta jusqu’à la révolution. En 1915, suite à l’évacuation d’Aspach, Mme Hartmann Emilie cache la statuette pendant trois ans à Geispitzen.

Le pèlerinage de Notre-Dame de la Litten a lieu le premier dimanche du mois d’octobre à la chapelle.
Le cortège de l’assomption (15 aout) est aujourd’hui le plus souvent remplacé par une messe.
La chapelle est rénovée par des volontaires en 1984.
Un panneau bien documenté se trouve présent sur place.

Aspach et les guerres

La découverte du « kilianstollen » sur le tracé de la déviation d’Aspach nous rappelle notre position sur le front pendant la guerre 1914/1918. Rappelons que le village a été évacué pendant deux ans vers des communes du Bas Rhin telles que Muttersholz ou Ebersmunster ainsi que vers la vallée de Hundsbach.
Les noms de certaines de nos rues, telles que la rue de la Libération ou la rue du 26 Novembre, nous ramènent à la deuxième guerre mondiale et font référence à la libération d’Aspach le 26 novembre 1944 par l’unité d’assaut de la première armée et une compagnie de la légion étrangère.

Pour approfondir nous vous proposons les ressources suivantes :

Tout savoir (et plus encore) sur le Kilianstollen... ou le site.
ainsi que l'excellent livre de MM. Bernard Burtschy et Vincent Heyer «1914-1918 première guerre mondiale sur le front d’Altkirch à Dannemarie».

Démographie

En 2011, la commune comptait 1132 habitants. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans, contrairement aux autres communes qui font une enquête par sondage chaque année.

Source : INSEE